PROJET ATTLAS - CBE Lille Métropole

Thème l’emploi des SENIORS

synthèse de l’atelier du 26 septembre 2008

Document provisoire

 

Participants



Cadre et objectif de la réunion


Partant du constat d’un vieillissement important de la population conjugué à un sous-emploi des travailleurs les plus âgés, la démarche ATTLAS expérimentée dans cet atelier a pour objectif de contribuer à mieux percevoir ce qui fait problème concernant l’emploi des seniors dans différents contexte locaux, et en retour à mieux comprendre comment les contextes locaux configurent les problèmes.

L’hypothèse avancée dans cet atelier est que le territoire, situé entre le niveau macro et le niveau micro, peut être une échelle pertinente pour élaborer tout à la fois :

La démarche ATTLAS conçue dans cette perspective, consiste, à la base, à rapprocher des données statistiques issues de divers sources grâce à un outil de cartographie dynamiques. Cet outil permet ainsi d’observer les situations, d’identifier des phénomènes et, en stimulant la contributions des participants, d’initier une démarche de diagnostic partagé appuyé non seulement sur des chiffres mais aussi sur des savoirs locaux.

L’exercice consiste à formuler collectivement des questions que les participants décident de travailler conjointement, en vue d’une compréhension commune des problèmes en tant qu’ils sont à la fois à débattre et à résoudre.
La démarche est donc résolument maïeutique, et les participants sont mis à contribution pour commenter et instruire une série de questions par leurs analyses et commentaires des cartes projetées.

Contenu de la réunion


La problématique de départ consistait à tenter de saisir les enjeux du maintient dans l’emploi des seniors à partir d’une approche croisée de la démographie du travail et de la demande d’emploi,.

Finalité : Observer la demande d’emploi pour anticiper les sorties des seniors, en analysant la démographie des secteurs pourvoyeurs de demande d’emploi. On regarde les processus de sorties à partir des sorties prématurées. On regarde l’intérieur à partir de l’extérieur. Ce faisant, au moins 2 types de pistes d’actions se dégagent :

  1. éviter qu’ils ne sortent en améliorant les conditions de travail et d’employabilité. ;

  2. pour ceux qui sont sortis, identifier des secteurs potentiellement attractifs et intéressés, ou pour le moins les parcours plus difficiles.

L’atelier s’est déroulé en 3 temps :

Ces trois temps devant déboucher sur une série de question qu’il s’agira d’approfondir lors du deuxième atelier.

Rappel de la définition du senior :

Si la définition varie en fonction de la problématique et de ce que l’on cherche, on cosidère ici comme seniors les salariés compris entre 45 ans et + conformément à notre volonté d’anticiper et de travailler sur les départs prématurés.


Conseil pratiques : au début du texte, des indications notées en rouge vous permettront de vous familiariser avec les propriétés interractives des cartes. Ces indications ne seront pas renouvelées dans la suite du texte.

Premier Temps
Éléments de contexte
Afin de mieux situer la suite de travaux, on s'attache d'abord à présenter le contexte à partir d'une sélection de variable qui proposent une représentation contrastée du territoire, à une échelle fine (ici la commune) qui permet de localiser  précisément les établissements, de caractériser les milieux urbains ou au contraire de faible densité, ou encore de montrer par exemple le poids de telle ou telle grande entreprise.


approche communale


Deux indicateurs ont été retenus pour  présenter les contrastes parmi les plus marquants sur le territoire environnant l'arrondissement de Béthune: un indicateur relatif à la population résidente (le revenus par unité de consommation) et un indicateur relatif à la population salariée sur le lieu de travail (le salaire horaire moyen).


   Médiane des revenus fiscaux annuels par Unité de consommation
    (2005
Population résidente )
(en cinq classes d'effectifs égaux)

Cet indicateur donne un aperçu des différentiels de revenus qui structurent la région.  On note  un effet couronne remarquable autour de l'agglomération lilloise, elle même située en position médiane sur le plan des revenus des habitants. Roubaix et Tourcouing en revanche apparaissent particulièrement fragilisés.
Les communes de l''arrondissement de Béthune apparaissent parmi les moins aisées. Minima et maxima : (recherche interractive)   les revenus fiscaux annuels par unité de consommation sont maintenant présentés en deux classes d'effectifs égaux . pour repérer les minima et les maxima, faites varier le seuil de séparation entre les deux groupes en utilisant la réglette : ->survolez le bouton A avec le curseur de la souris puis déplacez le bouton n°4 avec la souris (AIde : appuyez sur majuscule lorsque le cursuer est placé au dessus du bouton n°4)


Salaire net horaire moyen
(
Population au lieu de travail)
    ( graphique encadré : salaire net moyen/CSP
: cliquez sur les différents aires de la carte pour voir les histogrammes)
  NB Les zones lacunaires en bleu sont frappées du secret statistiques.(note 1 en bas de page)

On note sur cette carte aussi des écarts saisissants dans les salaires horaires dans la région. Comme dans le cas de revenus des ménages, Roubaix et Tourcoing plus encore que l'arrondissement de béthune apparaîssent très en retrait par rapport aux alentours de Lille et surtout de sa couronne.

Pour appréhender l'impact des écarts de salaires horaire il faut noter que 1 euros d'écart de salaire net horaire représente près de 150 euros d'écart en salaire net mensuel.



Echanges : on voit bien ce phénomène d'écart de salaire entre employé et ouvrier dans les communes où de grandes entreprises industrielles représentent une grande part des salariés comme à  Béthune, Lestrem ou encore Isbergues:
nb de postes par taille d'établissement (Lorsque vous trouver ce type de bouton dans le texte : cliquez sur les différents aires de la carte pour voir les histogrammes )
: salaire horaire net moyen / CSP

En revanche dans les communes où le tissus est constitué de PMI PME situées majoritairment dans le commerces et services, ce rapport entre employé et salarié est souvent équilibré ou à l'avantage des employés.

Cependant au sein de chaque catégorie professionnelle (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier) l'écart de salaire est pratiquement toujours au désavantage des femmes par rapport aux hommes
: des écart de 0.5 euros (70 euros/mois) à 1,5 euros (220 eurs/mois) sont fréquents pour les ouvriers et s'accroissant encore pour les cadres dans certains sites.
: salaire horaire net moyen selon le genre
(cliquez sur la carte pour voir les graphiques)
: salaire horaire  net moyen selon le temps travaillé.

Le groupe de travail est revenu sur la question des rapports entre salaire sur le lieu de travail et revenu des ménages sur le lieu de résidence. En superposant les deux indicateurs on observe convergence des deux indicateurs. Les territoires où les revenus des populations résidentes sont les plus faibles sont aussi les territoires où les salaires sont les plus faibles.


Fond coloré : médiane des revenus fiscaux par UC sur la commune - Ronds : salaire horaire net moyen.

Pour autant, cette convergence des deux indicateurs ne signifie pas que les gens travaillent là où ils habitent, comme on l'a vu pour Béthune où Bridgestone attire des salariés qui proviennent parfois de loin. Deux questions semblent devoir être approfondies :





Zonage d'étude


Afin de s'engager dans l'étude des rapports en démographie des seniors en situation de travail et démographie de la demande d'emploi, le groupe de travail se place maintenant dans le zonage d'étude qui présente à la fois à la fois l'intérêt de proposer une vision plus synthétique et de limiter les effets du secret statistique (voire sur l'onglet Atelier la note sur le zonage d'étude)

Le poids des activités économique en matière d'emploi :
Une région polarisée entre le tertiaire (Lillois) et l'industrie (arrondissement de Béthune)

% d'emploi Industriel
% d'emploi dans la Construction
% d'emploi dans le Commerce
 
% d'emploi dans les services


Second Temps
Démographie du travail

Pour aborder la démographie proprement dite, il restait à décrire le contexte territorial par les cadres d'exercice du travail :
Premier élément déterminant :le marquage de la région lilloise par les services en contraste avec le marquage industriel de l'arrondissement de Béthune, comme le montre la part des salariés dans l'industrie. (Cliquez sur la carte pour voir la répartition par secteur d'activité) .Le territoire de la MDE Vallée de la Lys fait exception dans le territoire de Lille Métropole, en présentant lui aussi une forte proportion de salariés de l'industrie.
Cependant, ce marquage industriel ne doit pas occulter l'importance des autres secteurs comme l'indique la part des établissments par secteur d'activité : 
D'une manière générale, le secteur des services représente partout la part la plus importante des établissements.
Cependant on remarque un décalage entre l'effectif d'établissement par secteur, et le nombre de postes par secteur : . Dans le cas de la Vallée de la Lys, on note que l'emploi industriel est réparti dans des entreprises de grande taille mais aussi dans les PMI contraiement à  l'arrondissement de Béthune, où les établissements industriels de très grande taille absorbent la plus grande part des emplois dans ce secteur

L'importance accordée par le groupe de travail à cette approche des âges se justifie non seulement par le fait que les cadres (secteur, taille des établissements) peuvent avoir une influence sur les conditions de travail et en particulier sur leur impact sur la gestion des âges ( capacité des entreprises à agir sur la pénibilité en conservant les salariés les plus âgés, existence de CHSCT, niveau de rémunération, ...), mais aussi parce que toute stratégie d'intervention, en matière de gestion des âges, dépendra de ces critères.

La comparaison des pyramides des âges dans chaque secteur et dans les différents territoires fait clairement écho à ces remarques :
Structure des âges

: pyramide des âges INDUSTRIE
: pyramide des âges CONSTRUCTION
: pyramide des âges COMMERCE
: pyramide des âges SERVICES

Quelques observations :

NB pour certans territoires (Lille, et Nord de Lille), les données relatives à la constrction doivent être vérifiée sur d'autres sources que celles de l'exploitation DADS présentée ici. Hypothèses et questionnements

Beaucoup de postes de l'industrie ont été externalisés et il semble que l'on retrouve ces salariés dans les services à travers
des salariés qui réalisent des activité d'ouvrier de type industriel.
Les catégories Industries et Services peuvent poser problème, en rendant notamment partiellement invisible la sous traitance industrielle. Du point de vue de la gestion des âges, l'externalisation crée des conditions de travail et de GRH différentes, qui selon toute hypothèse, ne favorisent pas l'emploi des séniors.

La forme en cloche des pyramides des âges industrielles dans la région Lille Métropole présentent-elle des avantage relativement à la situation de l'arrondissement de Béthune où le vieillissement marqué dans ce secteur, conjugué à la structure du tissus (prééminence des grandes entreprises) peurrait présenter certains avantages dans la situation actuelles en matière d'emploi séniors (maintien marqué), mais présenterai une certaine vulnérabilité dans une avenir proche.


I
De ces remarques, il résulte que le secteur des services et le secteur du commerce en pârticulier devraient faire l'objet d'une étude plus fine.

Compléments : évolution de l'emploi salarié de 2001 à 20006


 %  variation des effectifs salariés de 2001 à 2005

Évolution de l'emploi par secteurs et dynamique des âges


variation Industrie     : âges.  : tailles
variation Construction
:Nd
incertitude/secret statistique 
                                     
: âges.  : tailles
variation Commerce     : âges.  : tailles
variation Services     : âges.  : tailles

Dimensionnement des secteurs : postes/secteurs

Remarque

Le mouvement de désindustrialisation des emplois au cours de la période 2001-2006 n'affecte pas les zones où la part de l'emploi industriel est la plus importante. L'emploi industriel résiste ainsi dans l'arrondissement de Béthune.(Cf remarques précédentes sur les bénéfices et ls risque de la configuration de l'emploi industriel dans ces trois zones)


Troisème Temps
Demande d'emploi
Dans cette partie, la demande d'emploi est étudiée à partir de la liste des demandeurs d'emploi inscrits à l'Anpe

Définitions


l'Agence Nationale Pour l'Emploi recense le nombre de chômeurs en utilisant ses propres critères.
DEFM = demandeurs d'emploi fin de mois
Personnes sans emploi : Les personnes 'sans emploi', c'est à dire les personnes exerçant ou ayant exercé le mois précédent une activité inférieure à 78 heures
L'ANPE distingue les demandeurs d'emploi en fonction de leur disponibilité et du type d'emploi recherché, ce qui lui permet de les répartir en 8 catégories de DEFM :
Catégorie 1 : personnes sans emploi immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps plein ;

Catégorie 2
: personnes sans emploi immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps partiel ;

Catégorie 3
:
personnes sans emploi immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée déterminée, temporaire ou saisonnier ;

Catégorie 4
:
personnes sans emploi non immédiatement disponibles, non tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi ;

Catégorie 5
: personnes pourvues d'emploi à la recherche d'un autre emploi ;

Catégorie 6
:
personnes sans emploi non immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps plein ;

Catégorie 7
:
personnes sans emploi non immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps partiel ;

Catégorie 8
: personnes sans emploi non immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée déterminée, temporaire ou saisonnier ;
 
Insee - Mis à jour le 22/12/2007

I - Où sont les demandeurs d’emploi ?
 Effectifs DEFM catégorie 123 (cliquez sur la carte voir la structure des DEFM par catégories)

Les demandes d'emploi DEFM sont enregistrés au lieu de résidence. Les effectifs de DEFM sont par conséquent liés aux effectifs de population résidente. Pour la suite on raisonnera en % pourcentage de variation ou en % pourcentage parmi les DEFM (structure des DEFM)


II - Comment a évolué la demandeurs d’emploi sur la période 2002-2007 ?

(cliquez sur la carte pour voir la structure des DEFM par catégories)
variation 2002-2007 ensemble des DEFM
variation 2002-2007 catégories 123
variation 2002-2007 catégorie 4
variation 2002-2007 catégories 678

hypothèses et remarques
La baisse de l'ensemble des DEFM semble pour l'essentiel imputable à la baisse des catégories 1, 2, 3  qui re^présente la grande majorité des DEFM. La catégorie 4 (en formation) voit une inversion du sens des flèches et des couleurs qui traduit une hausse ; tandis que les catégories 678 apparaissent elles aussi en hausse.

Hypothèse possible : la décroissance des DEFM dans les catégories 123, qui représentent une mesure classique du chômage, traduirait à la fois un mouvement général de baisse du chômage et un transfert interne entre les catégories de DEFM.

Cependant  il porrait s'agir  là d'une hypothèse qui se tient à court terme mais pas sur la durée. Si les catégories 1, 2, 3, baissent sur 5 ans, c’est peut-être l'effet des politiques de l'emploi, parce qu’on a formé des personnes etc... En principe, on peut attendre en effet des politiques publique : plus les personnes sont formées, plus le chômage devrait baisser.

La tendance à la hausse des Catégorie 6, 7, 8 suggère l'hypothèse d'une flexibilisation ou d'une précarisation du retour à l’emploi : augmentation des contrats en temps partiel et des CDD. Peut-on établir un lien direct avec  l'augmentation des emplois de service où beaucoup de gens sont à temps partiel ,en CDD ou interim?

Pour y voir plus clair, il faudrait analyser les trajectoires des DEFM. En particulier il faudrait porter une attention particulière au risque de chômage d’exclusion lorsque les trajectoires sont bloquées. Cependant, il faut aussi se demander si, dans les règles actuelles du marché du travail, et particulièrement dans une conjoncture de mutation (industriel/teritaire, externalisation, etc..) la flexibilité ne constitue pas aussi une opportunité pour des demandeurs d'emploi fragilisés par les mutations?.

III - quelle structure des âges des demandeurs d’emploi ?

Effectifs DEFM catégorie 123
( cliquez sur la carte
voir la structure des DEFM par  âge et genre)
Un premier contraste remarquable , si l'on compare les territoires, réside dans le fait que la demande d'emploi est nettement plus jeune dans l'arrondissement de Béthune que dans la région Lilloise. Cette différence semble faire  écho à la différence des structures d'âges dans l'emploi  entre ces deux régons. Contrairement à l'arrondissement de Béthune, la demande d'mploi des jeunes générations de la région Lilloise serait absorbée par une structure démographique de l'emploi nettement plus jeunes. En retour, les plus âgés se trouveraient, à ce stade et toute proportion gardée, plus en difficulté dans le contexte Lille Métropole..

Focale sur l'industrie
Dans les secteurs à fort taux d'emploi industriel (marron foncé sur la carte), on constate paradoxalement une forte demande d'emploi dans les jeunes générations. Or celle-ci se manifeste dans un contexte où la pyramide des âges de l'industrie dans ces territoires est entièrement portée vers la droite, le renouvellement générationnel apparaissant  fermé.
emploi industriel et demande d'emploi et 45-54 ans issus de l'industrie
emploi industriel et demande d'emploi <30 ans issus de l'industrie
: DEFM cat 123 Industrie/âges
pyramide des âges dans l'emploi industriel


hypothèses et remarques

Une part de cette situation peut-elle être en partie imputée à la présence d'un fort secteur concurrentiel dans la métropoole Lilloise, où la dynamique concurrentielle conduirait à une gestion "budgétaire" des âges?
le contraste avec la région de Béthune ne peut-elle pas aussi être imputée à 
la difficulté de mobilité des jeunes dans cette région contraiement à la métropole Lilloise? .
(différents facteurs pourraient entrer en ligne de compte: problèmes de transport et de coûts, peut-être des éléments culturels...). Ces facteurs, s'joueraient à la compétition avec les jeunes générations résidant dans les zones-gisements d'emplois de la région lilloise, souvent plus formées, comme on le verra après.

Étant donné que la demande d'emploi est mesurée ici au regard du secteur dont sont issus les demandeurs d'emploi, l'hypothèse d'une faiblesse de mobilité des jeunes génération évoquée plus haut semble devoir se doubler d'une hypothèse de flexibilité générationnelle qui entretiendrait la pyramide des âges dans l'emploi indutriel à un bas niveau d'effectif pour les jeunes générations. Les parcours des DEFM industriels de moins de 30 ans s'execeraient  ainsi sur un nombre limité de postes dans les territories de proximité. (quelle part des catégorie 2 et 3 ?)

Des sources de données telles que les DPAE (déclarations préalables à l'embauche) qui fournissent un apperçu  des flux d'embauches dans un territoire ; ou enore les données relatives aux mobilités domiciles travail (DADS/insee), par âge et secteur d'activité économique, qui permettent notamment de  mesurer des interdépendances territoriales; pourraient contribuer à l'approfodissement de ces questions.


IV - Quelles est la structure des âges des DEFM cat 123 dans les autres secteurs?

NB. Dans ces graphiques, le positionnement des DEFM 123 par secteur est donné par secteur d'activité antérieur (dernier emploi occupé). Nombre de jeunes n'ayant pas travaillé ou de manière occasionnelle sont ainsi positionnés dans la catégorie Secteur Indéterminé (d'où sa structure d'âge essentiellement < 30 ans).
: cat 123 Industrie/âges
  :
cat 123 Construction/âges
  : cat 123 Tertiaire/âges
  : cat 123 Secteur indéterminé/âges

Un constat d'impose : la part très faible des plus de 55 ans dans les DEFM.

hypothèses et remarques
Cela s’explique-t-il  par des départs en pré-retraite massifs au cours des dernières années?
 Cependant, depuis 2006 : il n’y a plus beaucoup de départs issus des plans sociaux. Quelle en sera l'incidence sur la demande d'emploi des plus âgés dans les prochaines années?

Cependant ce que l'on observe sur l'industrie , particulièrement dans l'arrondissement de Béthune ne se retrouve pas dans les autres secteurs.
On ne retrouve cependant pas les anciens dans les listes Anpe.
Où sont-ils, s’ils ne sont pas demandeurs d’emploi ?


En France selon diverses sources, le taux d'emploi des seniors est l'un des plus bas d'europe à 38%, près des 2/3 sont ailleurs, il existe plus de statuts qu’on ne le croit  RMI, retraités, etc..
Du coté des personnes connues de l'anpe ou de l'assedic, Quelle est la part de dispensés de recherche d'emploi?

Un facteur peut contribuer à expliquer le faible effectif de chômeurs séniors : le fait que les départs en retraite de ces dernières années se faisaient jeunes car on commençait à travailler très jeune : 14 -15 ans. Cest un phémomène très marqué dans la région Nord Pas de Calais.

V - Quel profil de niveau des DEFM ?
  En fond de carte on projette la part des salariés dans l'industrie pour marquer les contrastes observés jusqu'ici entre les territoire
Tandis que les graphiques ci-dessous nous indiquent le niveau de formation initiale et la possession ou non d'un diplôme, selon les âges
.
  : Niveaux cat DEFM 123 <30 ans
  :
Niveaux cat DEFM 123 30-44 ans
  : Niveaux cat DEFM 123 45-54 ans
 
: Niveaux cat DEFM 123 55 ans  et +

Trois constats:
  1. le niveau de référence des salariés est globalement le niveau V (BEP CAP etc avec ou sans diplôme)
  2. en balayant les âges, quelque soit le territoire, plus on vieilli plus le niveau baisse ( décalage du graphique vers la droite)
  3. plus on va vers l'agglomération Lilloise et les zones de service et de commerce, ou encore les zones de PMI industrielle (vallée de la Lys) plus le niveau monte,(décalage du graphique vers la gauche) toute catégories d'âges confondues. Dans une moindre mesure à Roubaix et Tourcoing
hypothèses et remarques

C'est une réalité que plus les demandeurs d'emploi sont âgés, moins leur niveau de formation initiale est élevé. Mais il faut méfier de ces critères car il ne traduisent pas l'expérience et la compétence. Il y a 30 ou 40 ans, on n'avait pas la 'diplomite'. Il faut tenir compte du développement des formations : certifier des compétences.
C'est une remarque d'autant plus importante que dans les grandes entreprises au moins, les salariés ont suivi des formation au fil du temps.
C'est vrai qu'aujourd'hui le diplôme est mis en avant comem critère de recrutement. C'est sans doute préjudiciable cart on se prive de compétences certaines. Mais il ya à la fois deux problèmes qui contribuent à celà  :  un problème de savoir faire pour prendre en compte ces compétences dans le recrutement et un déficit de reconnaissance certifiée avant que ne survienne les situations de recherche d'emploi ou de mobilité professionnelle.
Reste que l'on peut observer qu'aujourd'hui, les plus âgés sont ceux qui bénéficient le moins de formation. A la fois parce que dans la plupart desmilieux professionnels, on n'investi pas sur eux, mais aussi parce que, souvent, ils ne sont pas demandeurs; bien qu'on puisse peut-être présentir aujoud'hui un frémissement d'intérêt de leur part.

Cette question est d'une grande importance car elle peut déboucher sur une stratégie de reconnaissance et de valorisation des compétences des plus âges, à travers la VAE et/ou la stimulation de la demande de formation. Il s'agit là de pistes d'actions concrètes qui peuvent être efficace, et qui peuvent  mobiliser un ensemble d'acteurs complémentaires et  qui habituellement  ne travaillent pas ou peu ensemble : entreprises, salariés, institutions et services publics, organismes de branche, ...
Ce type d'approche présente l'intérêt d'être à la fois dans l'anticipation et dans l'actuel. Dans l'anticipation : il faut s'y prendre maintenant avec les jeunes séniors pour préparer la suite, et anticiper les facteurs de sortie prématurée, mais aussi pour orienter des mobilités professionnelles qui peuvent réduire les risques de vieillissement prématuré dû à la pénibilité et à l'endurement.
Dans l'actuel : le travail de reconnaissance est aussi l'occasion d'accompagner les entreprises et les salariés dans l'analyse des situations , dans la stimulation de la demande, dans la recherche de solutions qui peuvent mobiliser des ressources extérieures à l'entreprises tout autant que des ressources internes


Observations formulées quand au procédé de travail dans l'atelier.


Il faudrait avoir un support papier pour pouvoir mieux suivre pendant la séance.

PISTES de travail








Données complémentaires


a - tissus d'entreprises
(on utilise ici les statistiques d'établissements)

% établissements de plus de 50 salariés
% établissements de 20 à 49 salariés
Nb établissement par secteur d'activité

b - classification économique de l'activité

Établissements
 % établ. APPAREIL PRODUCTIF
% établ. ECONOMIE RESIDENTIELLE
 % établ. FONCTION PUBLIQUE
établ. selon le champ économique
Salariés
 % postes /APPAREIL PRODUCTIF
 % postes /ECONOMIE RESIDENTIELLE
 % postes /FONCTION PUBLIQUE
 POSTES selon le champ d'activité économique



c - rémunération
 effectifs/tranches de rémunération annuelle brute
 rémunération et âges


d - DEFM

Effectifs DEFM catégorie 123
distribution des tranches d'âges par secteur
 
: cat 123 <30 ans
  :
cat 123 30-44 ans
  : cat 123 45-54 ans
  :
cat 123 55 et +

äges / CSP réduite
  : cat 123 Ouvriers
  :
cat 123 Employés
  :
cat 123 TAM
  :
cat 123 Cadres
  :
cat 123 Csp Nd

distribution des tranches d'âges DEFM 123 par Csp Réduite
  : cat 123 <30 ans
  :
cat 123 30-44 ans
  : cat 123 45-54 ans
  :
cat 123 55 et +

Secteur d'exercice professionnel (détail) et âges des DEFM 123

Sect Prof/ cat 123 <30 ans
Sect Prof/ cat 123 30-44 ans
Sect Prof/ cat 123 45-54 ans
Sect Prof/ cat 123 55 et +



Notes complémentaires sur les échanges

Les différentiels de profil d'âge et de secteur d'activité antérieur des demandeurs d'emploi a suscité un débat sur les approches territoriales, sur deux aspects en particulier :
Dimension territoriale de la demande d'emploi : la demande d'emploi mesurée au niveau local traduit en réalité la relation complexe entre les territoires de résidence et les territoires de travail, une part des actifs résident travaillant ailleurs et une autre part à proximité. Idéalement, pour mieux comprendre cette relation,outre les flux domicile-travail et les DPAE évoqués plus haut, il faudrait connaître la géographie de l'emploi antérieur des demandeurs d'emploi.
Mobilité des demandeurs d'emploi. Différents participants, notamment l'Anpe ont fait remarquer qu'il peut y avoir un hiatus entre :
Si les participants conviennent que l'un des enjeux est bien ici de dépasser ce Hiatus dans l'action concertée, les manière de faire ne sont cependant pas apparues évidentes (Cf. note de bas de page n°2). C'est sans doute dans l'action pour peu qu'elle soit réfléchie, que des solutions peuvent être trouvées. les pistes telles que celle évoquées en matière de reconnaissance des compétences des séniors ( VAE, accès à la formation, sécruité professionnelle ...) peuvent être saisies par des réseau d'acteurs tels que celui-ci , autour du CBE et de l'ARACT.



Notes de bas de page

(1) Zones lacunaires, en bleu sur la carte à l'échelle communale. Dans la plupart des cas ces lacunes indiquent des communes où le nombre d'établissements de taille importante est faible, les activités non salariées, commerce, services et bâtiment, principalement, représentant une part importante des établissements (sauf cas particulier : Cf règles du secret statistique appliquées à l'exploitation des DADS/Insee)

(2) Dépasser le hiatus entre le territoire de résidence et le territoire de travail?
Territoire, parcours de mobilité professionnelle et carrières.
En réalité, si ce hiatus est perçu comme dépassable dans une logique d'action concertée, il reste un obstacle à l'analyse fine dans la mesure où les dispositifs de données de la demande d'emploi et de l'emploi lui-même sont basés l'un sur la résidence et l'autre sur le lieu de travail.
De plus, on observe que, dans la pratique de régulation du marché du travail, ce hiatus se résout au cas par cas en fonction des contraintes de mobilité des profils de compétence des résidents,  selon les opportunités de placement par les services Anpe et autres ou selon les logiques de réseau et les logiques de GRH qui prévalent dans les pratiques de recrutement.
Dans cette logique de pratique, l'unité de de référence est  l'individu, et ce faisant, toute approche 'compétence, âge et territoire' peine à trouver sa place, de sorte que l'on peine à agir sur la structure de la demande d'emploi pour, au moins en partie, les mêmes raisons que l'on peine à anticiper les sorties prématurées. Parmi ces raisons, la difficulté à penser les carrières et les parcours non seulement en termes d'analyse mais en terme d'action, du fait que les ressources, mobilisées dans la réalité lorsqu'on on observe les carrières, pour supporter des carrières de mobilisté professionnelles tant à l'intérieur des entreprises que dans le marché du travail, échappent aux différents acteurs qui n'ont qu'une vue ségmentée sur ces ressources.et par conséquent une prise partielle et peu opérante.
N'est-ce pas précisément l'un des enjeux de ce travail d'élaboration concertée que de proposer des avancées sur ces questions?