Villeurbanne
Appréhender le lien entre les changement urbains et l'exclusion. Le cas de Villeurbanne dans le RhôneA- clés et outils de lecture
ce document résulte d'un groupe de travail rassemblant des acteurs intervenant sur la ville de villeurbanne. La présentation de cet extrait vise à monter comment les changements urtbains liés en particulier aux politique de construction de logement et à la gestion foncière publique ou dans ce cas de figiure à sa carence, qui laisse toute la place aux opérateurs privés, contribue à fragiliser les populations les plus vulnérable et finalement à les faire quitter la ville
Données mobilisées(les données mobilisées sont ici celles des recencement 90 et 99/Insee et celles de la CAF en 2005 pour les alloctaires. Deux cartes permettent de situer l'incidence des données CAF dans la population : le 2027,taux de couverture des données allocataires/population RGP99,graph1 et le2028,taux de couverture des familles allocataires/familles du RGP99,graph1.Ces deux indications ,particulièrement pour les quartiers en contrat de ville, conduisent àvalider l'usage de ces données en gardant à l'esprit qu'elles ne font que donner des indications tendentielles, valides pour les population ayant droit, mais qui conservent un niveau d'imprécison important dans les quartiers où le taux de couverture est le plus faible)La référence à 90 et 99 tient à la fois - au fait que les données actualisées et détaillées à la maille Iris ne sont pas disponibles (prévues pour 2008)
Maille
Sur cette carte, la ville de Villeurbanne est découpée en 48 zones, selon le découpage Iris 2000de l'insee.
Conventions
Les principales conventions sémiologiques adodptées dans cette présentation sont : - le choix de la médiane pour visualiser les tendances : la médiane sépare l'ensemble des quartiers en deux parties égales ( 50%) : ceux pour lesquels la valeur est inférieure à la médiane et les autres.
- Le choix des couleurs. Dans la plupart des cas, dans cette présentation, le groupe supérieur à la médiane est marqué en rouge, le groupe inférieur en jaune (dans certains cas, le supérieur est vert, l'inférieur est bleu). Ces choix de couleur n'ont pas d'autre valeur symbolique que de souligner le + et le - et de permettre une lecture au premier coup d'oeil.
Comment lire cette présentation?Cet outil de présentation s'appuye sur un logiciel de rapprchement de données cartographique(logiciel GaïaMundi) qui travaille en arrière plan du présent texte.L'affichage des cartes est commandé par des 'liens hypertextes' insérés dans le texe. Pour suivre le déroulement de la présentation, il suffit donc de lire le texte et de cliquer sur les liens au fur et à mesure de la lecture : les cartes sont alors calculées et affichées dans le cadre de gauche.Ce ne sont pas des images mais des supports interactifs . leur proporiétés interractives vous permettent de dialogier avec la carte : - vous pouvez notamment cliquer sur la carte pour afficher des données propres à un quartier (encadré situéen haut à droite),. Vous pouvez choisir les données affichées en sélectionnant celle qui vous intéresse dans les menus situés en dessous de la carte.
POUR AFFICHER CES DONNEES, CLIQUEZ SUR LA CARTE ET ACTIVEZ L'AFFICHAGE en CLIQUANT sur le BOUTON 'DONNEES'
- d'autre fonctionnalités interractives vous sont accessibles (non indispensables dans un simple rapport de lecture, mais très utiles pour construire vous même les cartes ou pour comprendre comment agissent les facteurs étudiés sur les quartiers : effets de seuil, etc... voire à ce propos le module Analyse)
B- mise en carte Commençons par ouvrir la carte:5,Villeurbanne / Iris,graph1,libel0qui nous servira de trame au cours de ce voyage dans les données
Démographie(1999)Une première caractéristique de la ville est l'écart entre sa 1-2012,population âgée de moins de 20ans,graph1et sa population âgée de moins de 25 ans.On pourrait en effet s'attendre à retrouver pour partie la même distribution. Cependant, la distribution de la 2006,population âgée de moins de 25 ans,graph1 est largement modifiée par la présence d'une forte poulation étudiante (cliquezsur les quartierssitués à proximité du campus de la Doua et observez les décallage entre la population du quartier et la forme qu'aurait la courbe démographique si le qurtier avait la structure moyenne de Villeurbanne dans son ensemble : en bleu sur le diagramme encadré)Ce ne sont pas les mêmes quartiers qui accueillent le plus de 2007,population âgée de plus de 50ans,graph1et par conséquent où la 2011,part des référents de ménages retraités ,graph1est la plus élevée.L'opposition entre quartiers à forte population jeunes et à forte population de plus de 50 ans constitue ainsi un premier axe structurant de la Commune, qui se déploie tendantiellement de l'Ouest (plus de jeunes) vers le Centre et l'Est (plus âgés), même si certains quartiers sont marqués par une cohabitation des âges.Cette distribution des âges dans la ville correspond ou se conjugue avec d'autres caractéristiques de Villeurbanne. L'habitat notamment, comme on peut le voir en observant les graph106,dates de construction des logements, ou lesgraph107,types d'habitat ,A travers ces deux indicateurs, on peut noter que pour une part importante, les polulations les plus âgées résident dans la partie oùl'habitat est le plus ancien (majoritairment avant 67) et en particulier dans les quartiers comportant une part d'habitat individuel. Reste qu'une part de la population de plus de 50ans est aussi accueillie dans des résidences ou foyers, dont la présence est très nettement discernable à travers la graph1,structure démographique des quartiers (par exemple à la Soie, Zola -Préssencé, Chateau Gaillard ...)
Evolution de la population
En réalité, comme on peut le pressentir à travers la distribution des âges,ce que nous avons décrit jusqu'ici s'inscrit dans une dynamique d'évolution démographique et urbaine comme l'indique une cartographie de la 1001,variation de la population,graph106au cours de la décennie 90. Le contexte villeurbannais dans ce domaine peut ainsi être caractérisé par trois traits dominants: - L'arrivé massive de populations. Il en résulte un accroissement de la population villeurbannaise de 12 à 15 000 personnes en 15 ans. Cependant cette arrivée est doublée de départs de populations. Un autre décompte peut permettre de mieux rendre compte de la réalité des bouleversements socio-démographiques à l'œuvre: pour trois personnes supplémentaires dans les quartiers ouest, (en rouge sur la carte) on a une personne en moins dans les quartiers populaires de l'Est de la ville et dans les quartiers Est et Sud du Tonkin
- Déjàmarqués par une chute de population, le centre et ses alentours pourraient voir leur population muter rapidement du fait du vieillissement des résidents actuels.
- Ce mouvement de population, étroitement lié à des programmes de construction (cliquezsur la carte et observez les lien entre accroissement de la population et programmes datés d'après 90) età la disparition progressive d'une population ancienne, s'inscrit dans un contexte d'augmentation constante de la pression foncière depuis 15 ans. Non seulement cette pression, d'abord arrivée par l'Ouest , s'étend vers l'Est mais elle fera aussi progressivement la jonction avec une pression croissante arrivant de cette même direction (notamment du fait de l'ouverture de la ligne de transport férée Lea, de l'évolution de Vaulx en Velin...Cf la Soie)prenant les quartiers populaires de Villeurbanne en étau si ce n'est pour certains d'entre eux comme cibles.
Ainsi l'orientation Ouest /est déjà signalée trouve-t-elle un élément fort d'explication. Gardons ce scénario en trame de fond en projetant1001,l'évolution de la population,marron,Q2,graph1 en fond de carte, pour ensuite mettre en rapport cette information avec d'autres données sur la population villeurbannaise, telles que les suivantes:
1001,-,marron,Q2,graph2,2008,part des référents de ménage de nationalité étrangère,rouge
1001,-,marron,Q2,graph3,2005,% ménages de plus de 4 personnes,rouge
1001,-,marron,Q2,graph1,2015,part des ouvriers parmis les actifs référents de ménage,rouge
Plus généralement, la conjonction d'apports de populations à l'Ouest, du vieilliseement au Centre et de départs à l'Est, se traduit par une configuration Ouest/Est de la composition des ménages comme l'indique la carte des2003, effectifs par ménage,graph5. En effet, au delà des quartiers d'implantation des étudiants, cette dynamique se traduit par une augmentation globale du 2002,nombre de ménages,graph5 àfaible effectifs, ce qui correspond dans la plpart des cas àl'installation de jeunes ménages comme l'indique graph8,l'âge des référents de famille des allocataires de la CAF. Ce phénomène modifie considérablement le peuplement de la ville, mais influe aussi sur le marché du logement en modifiant tant la demande sociale que l'offre des opérateurs immobiliers.Profils socioprofessionnels
Cependant,le mouvement Ouest Est croise un autre axe structurant plus traditionnel semble-t-il , repérable à travers les carractéristiques socioprofessionnelles de la population. En effet, si la 1009,part de sans diplôme ,graph6 est plus élevée à l'Est (et Tonkin Sud et Ouest), on observe que la 1010,part du profil CEP ,graph6correspond en grande partie aux quartiers où la proportion de retraités est la plus forte (quartiers d'implantation des populations 'traditionnelles' de Villeurbanne).En revanche, une distribution distincte apparaît clairement entre d'un coté le Nord et de l'autre l'axe Préssencé ( wilson à Cusset) et le Sud du cours Emile Zola, lorsque le niveau de diplôme s'élève vers le BEPC 1011,(%BEPC),graph6puis vers le Bac et Brevet professionnel1013,(%Bac et BP) ,graph6 .
Cet axe Nord Sud est de nouveau tiré vers l'Est lorsque le niveau de diplôme atteind les niveaux Bac+ 2 1014,(%BAC+2),graph6 ou le supérieur 1015,(%Bac+4et +) ,graph6 (Effet étudiant, nouvelles populations de l'Ouest et populations spécifiques du Tonkin liées à histoire de ce quartier).Le niveau de dipôme CAP -BEP1012,(%CAP-BEP),graph6apparaissant comme le niveau moyen, présent partout sauf à l'Ouest(en cliquant sur la carte, on peut voir le profil professionnel des référents de ménage,tandis que les données de dipôme projetées sur la carte concernent l'ensemble des individus)Ainsi les structures socioprofessionnelles de la ville apparaissent-elles en pleine mutation,en lien avec l'urbanisme, mais aussi avec les mutaions économiques,les deux se conjuguant, comme en témoigne la part respectives des salariés dans les principaux secteurs :
1016,part des salariés de l'industrie ,graph6
1017,part des salariés de la construction ,graph6
1018,part des salariés du Tertaire,graph6
Ces données traduisent l'impact à Villeurbanne d'un mouvement général detertiarisationde la société, où la disparition progressive des ouvriers et leur cantonnement à l'Est, se traduit par une part importante de professions intermédiaires et2014, d'employés ,graph6 dans le quartiers traditionnellement ouvriers.
Situations sociales
Revenus:Deux indicateurs fournis par la CAF pour l'année 2005 donnent une indication sur la fragilité sociale dans la commune et permettent de situer les quartiers en politique de la ville. - Le premier est la 2019,part des allocataires à bas revenus ,graph10 (<738 Euros /Unité de consommation CAF/2005 )
- Le second est la part des allocataires nonétudiants dont le revenu par UC serait inférieur au bas revenu sans le recours aux allocations de la CAF 2020,(%),graph10
La carte suivante, qui cumule ces deux indicateurs 2019,-,marron,Q2,graph10,2020,-,rouge montre que la partie de la ville située au Sud du Cours Emile Zola, àl'exception des quartiers de l'Ouest, présente une population vulnérable significative. Il faut de plus remarquer le cumul des deux facteurs pour une part des quartiers, notamment àl'Est. Si le profil exact de cette population du centre ville est difficile à cerner avec les données dont nous disposons, (un rapprchement avec la CAF serait des plus utiles pour étudier cette population: selon le régime familial, les âges et les activités socioprofessionnelles), nous pouvons néanmoins mettre cet indication en rapport avec d'autres signes de vulnérabilité sociale.Chômage et précarités:Ainsi, même si la cartographie du 1004, taux de chômage,graph10 (ici le taux de chômage au sens du BIT fourni par l'Insee lors du recensement 99) recourve pour l'essentiel la cartographie Ouest/Est décrite plus haut, où les quartiers en politique de la ville sont particulièrement atteinds, la précarité financière et sociale peut prendre d'autres formes,à carractère durable, et affecter des poupulations résidentes dans tous les quartiers ( certains auteurs parlent de précarité diffuse dans le tissus urbain) Ces formes de précarité financière et sociale à carractère durable sont repérablesà l'aide des statistiques des dispositifs qui comportent un dimension temporelle. Ainsi, la part du chômage de longue durée 1005, la part du chômage de longue durée dans le chômage,graph10 n'est-elle pas équivalente dans les différents quartiers, les quartiers du centre et d'un premier cercle urbain autour du centre apparaissant particulièrement marqués (ne s'agit-il pas pour une part d'un chômage de fin de carrière comme tendrait à le faire penser le vieillissement de la population dans ces quartiers? ) Un deuxième indicateur qui prend en compte la durée de la précarté est 2022, l'effectif du RMI,graph10 dans les différents quartiers. Cette carte, qui ne recoupe que partiellement celle concernant le chômage de longue durée, indique bien que les processus de précarisation qui conduisent à entrer ou rester dans le RMI ont une économie et une dynamique temporelle spécifique,et touchent des gens dont les caractéristiques sociales diffèrent des caractéristiques sociales des populations des grands ensembles des quartiers en politique de la ville. Ce constat appelle deux remarques ou interrogartions : - peut on parler de laprécarité ? Celle-ci ne prend est-elle pas des formes différentes,liées à la configuration socio-urbaine.? Même si, pris isolément, les différents facteurs qui contribuent ou signalent la précarité des personnes sont comparables, de toute évidence la combinaison des facteurs diffère d'un quartier à l'autre, laissant apparaître l'hypothèse de l'existence de formes typiques de précarité.Deux de ces formes semblent particulièrment repérables: d'une part une précarité urbaine dans la relégation et marquée par des effets collectifs et d'autre part une précaritéurbaine dans la dispersion et l'isolement, marquée par ses effets individuels.Avec l'hypothèse connexe que, outre le chômage, les formes que prend cette précarité sont liées tout à la fois aux conditions d'installation et de résidence dans les quartiers (selectivité des modes d'installation/marché et politique du logement) etaux processus spécifiques de margialisation,'décrochage' ou de stigmatisation liés à ces contextes.
Ce seraient ainsi des dynamiques de précarisation individuelles ou familiales qui marqueraient le milieu diffus, tandis que de telle dynamiques individuelles se conbineraient àdes dynamiques collectives dans les quartiers de grands ensemble ou d'habitat social exclusif. Cette imbication entre collectif et individuel dans les quartiers d'habitat social apparaissant, selon le cas, à la fois comme un facteur supplémentaire de fagilité et/ou comme une ressource de résistance aux effets de la précarité.
(On remarquera par ailleurs des phénomènes de concentration inattendus ,notamment du RMI, comme aux Charmettes ou à Tolstoï Sud par exemple,probablement liés à des procédures de domicilation dans des services,foyers ou associations habilités?)
Familles monoparentales:La proportion de 2010,familles monoparentale ,graph2 varie de 11 à 23% (Monod, Tonkin Sud) selon les quartiers au recencement 99 Dans près de 90% des cas,le référent de la famille est la mère. Pami les familles monoparentales allocataires de la CAF (cliquezsur la carte en sélectionnant tour à tour les quartiers)qui représentent une part importante de ce type de familles, on observe que le profil d'âges est variable d'un quartier à l'autre. Les tranches d'âgs les plus représentées sont la tranche40 à 50 et la tranche 30-40. Les tranches inférieures sont faiblement représentées à l'exception de certains quartiers qui sont manifestement des quartiers d'affectation(ou bien qui comprennent des foyers au autres type d'accueil spécifique?) tandis que d'autres sont marqués par la tranche d'âge des plus de 50 ans voire des plus de60 ans. Il en découle unegraph3,stucture d'âges des enfants des familles monoparentales elle aussi variable selon les quartiers.Ainsi à Monod ou à Poudrette, par exemple,près du 1/3 des jeunes de 17 à 24 ans vivaient dans une famille monoparentale en 99,plus du 1/3 pour Tonkin Sud et 1/4 pour St Jean. Scolarisation des jeunes:Si la scolarisation des 1007,jeunes de 16-18 ans ,graph2 est proche de 100% dans nombre de quartiers, d'autres,cependant, à l'Est en particulier, présentent jusqu'à 10% de jeunes déscolarisés dans cette tranche d'âges. Ce différentiel s'accentue fortement dans la 1008, tranche d'âges 19-24 ans ,graph2,
semble-t-il, au delà des quartiers accueillant des résidents étudiants, à proximité du campus de la Doua.
Dimension générationnelle:
Plusieurs facteurs concourrent à créer une configuration générationnelle particulière dans les quartiers d'habiat social .Comme on l'a vu plus haut, ces quartiers perdent de la population pendant que d'autres en gagnent. Cette perte de population est le résultat d'un mouvement d'entrées-sorties ou vielissement in situ, dont le solde négatif est la somme des soldes partiels selon les tranches d'âges, ces soldes partiels n'ayant pas tous la même ampleur, les différences traduisant des effets de selectivité par les âges. On utilise un outil : la pyramide des âges décallée, pour évaluer de manière synthétique cette sélectivité . Le principe est le suivant : si la population de 1990 avaint vieilli sur place sans apport ni départ,la pyramide des âges de 1999 devrait être la même que celle de 1990décallée de 9 ans. Il suffit donc de superposer ces deux pyramides en introduisant ce décallage de 9 ans pour celle de 90 et l'on peut voir au premier coup d'oeil quelles tranches d'âge ont été sélectionnées àla baisse au cours de la période. Pour comparer les différentes configurations, cliquezsur les différents quartiers de la carte suivante 1001, % de variation de la population entre 90 et 99 ,graph103.On peut ainsi voir qu'à Saint Jean par exemple, l'écart entre la courbe bleue pour 1990 et la rouge pour 1999 indique une selectivité qui a porté essentiellement sur la tranche 20-35 ans. A Bel Air en revanche, cette tranche d'âge à reçu de nouvelles populations, qui viennent se substituer patiellement aux départs de toutes les générations supérieures à 40 ans. Ces départs sont très visibles dans le grahique àtravers le décallage des courbes sur ces tranches d'âges. A Monod,c'est encore un autre configuration : si toute les tranches d'âges jusqu'à 50 ans sont affectées, on remarque cependant un selectivité accrue sur le tranche 20-35 comme à St Jean. Cette forte selectivité sur les 20-35 ans à St Jean et Monod contribue à une forme de 'rupture' dans la continuité générationnelle comme le montregraph1,la pyramide des âges , dans ces deux quartiers (Cliquezsur la carte). Dans un contexte d'immobilisation des parcours résidentiels d'une partie des familles de ces quartiers, oùles effectifs des ménages entrants ne compensent pas les départs, cette selectivitéprend d'autant plus d'importance que la graph109,proportion des 'déja là'10 ans plus tôt parmi les jeunes de 10 à 25 ans est plus élévée ici qu'ailleurs (ce qui sembleêtre le signe d'un phénomène de captivité plus que d'installation choisie). De sorte que cette tranche d'âges est non seulement mise en visibilité, mais aussi qu'elle porte toute la mémoire du quartier. Une mémoire du 'déjà là' qui, à la manière d'un stigmate, dans une assignation au quartier, peut s'imposer comme unique horizon. (cliquezsur les différents quartiers pour comparer les parts respectives des personnes résidentes en 99 qui résidaient déjà dans le même logement 9 ans plus tôt en 90)