Scénarisation de données : le Mode hypertexte
Le texte de gauche comporte des boutons qui permettent d’activer
l’affichage de données sur un fond de carte.
Cependant la carte n’est pas qu’une simple illustration.
Elle peut être modifiée par l’internaute.
Les modifications peuvent :
- soit servir à comprendre les relations entre les données, entre le territoire et les données ..
- soit servir à approfondir les questions abordées en comparant des situations…
Les documents présentés dans
cette interface sont qualifiés d'hypertextes car ils comportent
des fonctions actives différentes de textes classiques. Ces
fonctions sont bien des liens, à l'instar des hypertextes que
l'on trouve sur Internet et plus généralement en
informatique, et qui renvoient à la notion d'hypertexte comme
ensemble de connaissances reliées entre-elles par un ou des
schèmes. Mais les hypertextes présentés ici
se distinguent des hypertextes courants sur deux plans.
- Le texte est ici indissociable d'un second objet : la carte et ses données associées.
- Cet objet, dynamique et interactif,
n'est pas textuel au sens littéraire du terme. Il recourre
à un langage de figures graphiques (cf.§ « parti pris
sémiologiques »)
Cependant la carte n'en est pas moins un
objet à lire, à interpréter et à commenter.
De ce point de vue, comme un texte, son interprétation appelle
des savoirs exogènes au texte lui-même (on dit alors
que le textes ou le graphique est « indexé » au sens
du terme indexicalité étendu de la linguistique à
des principes sociaux plus généraux par certaines
écoles sociologiques comme
l’éthnométhodologie), savoirs mobilisés
par le « lecteur » (ici la connaissance du terrain, les
représentations sociales sur les thèmes abordés,
l’expérience...). Mais ces savoirs exogènes au
contenu formel des textes et cartes, ne sont pas livrés aux
seuls registres d'interprétation des "lecteurs" pas plus
qu’ils ne sont la seule expression du point de vue d’un
auteur. Ils sont articulés entre eux ou, tout au moins,
liés entre eux par un schéma qui est
précisément le scénario qui
organise la partie proprement textuelle de l'hypertexte ; de
même qu’ils sont liés entre eux par les cadre
communs de représentation que sont les cartes. On parle ainsi de mise en scène de données et de scénarios de rapprochement de données. (la
référence à la dramaturgie n’a rien de
métaphorique au sens « léger » du terme mais
fait référence au courrant sociologique de
l’interactionnisme symbolique en particulier aux travaux de
Goffman, à certains égards connexes aux travaux de
l’éthnométhodologie et de
l’éthologie).