Principes et méthodes
De l’approche « Macro » à l’approche « Micro »
Si
le retournement démographique lié au papy-boom est incontestable sur un
plan macrosociologique et s’il fait figure d’évidence pour les experts
et les professionnels en la matière, le phénomène est encore
insuffisamment pris en compte au niveau microsociologique et dans le
monde de l’entreprise en particulier. Il apparaît encore aujourd’hui
mal aisé de passer d’un niveau à un autre, ou encore de passer d’un monde
à l’autre. Aussi, pour faire en sorte que ce phénomène global trouve sa
place au plan local, une approche mésosociologique, qui prend appui sur
les acteurs des territoires et les acteurs de branches autant qu’elle
les accompagne, peut s’avérer décisive pour favoriser l’intégration et
la prise en charge des enjeux liés à la gestion des âges.
La carte comme outil de partage des connaissances
ATTLAS
matérialise une démarche de rapprochement de données institutionnelles
hétérogènes et de rassemblement d’acteurs d’horizons différents autour
d’enjeux liés au travail, à l’emploi, à la santé, à l’âge et au
territoire. Dans cette démarche, la carte apparaît comme un objet
intermédiaire entre les tableaux statistiques, les discours publics et
les actions collectives au sens où elle facilite autant l’appropriation
des données institutionnelles que la valorisation et la mise en
mouvement de savoirs locaux.
La confrontation de données
institutionnelles aux savoirs empiriques contribue à la constitution
d’un contexte de sens par la construction d’un savoir partagé visant à
orienter l’action collective. La carte apparaît comme le médium d’une
situation réflexive, qui repose plus sur une entente des participants
à propos des relations entre les facteurs et de leurs évolutions que sur une
entente sur les seuils. Ainsi, les cartes produites dans cette démarche
ont une visée réflexive et dialogique, mais non- programmatique.
Coprésence et comparaison
ATTLAS
se fonde sur une approche géographique de la co-présence de phénomènes
sur un même territoire. La co-présence se caractérise par le
rassemblement et l’agrégation en un même lieu de réalités sociales
distinctes. Cette co-présence de phénomènes sur un même territoire
n’implique pas nécessairement leur corrélation mais participe en
revanche à l’agencement d’un contexte territorial.
De plus, les
relations de co-présence ne sont interprétables qu’au regard d’une
approche comparative entre les territoires. Ces relations posent des
questions de structuration de l’espace d’action des partenaires et de
sa régulation.