Projet Aladin
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  1. Résumé
  2. Le chômage dans les régions 
  3. Methode de calcul
  4. Sources
  5. Clés et outils de lecture 

Résumé

Non seulement les chiffres officiels du chômage sous estiment la réalité mais la fixation du regard sur l'évaluation du niveau moyen de chômage occulte le débat sur les inagalités supplémentaires engendrées par la manière dont les politiques du chômage traitent les différentes situations vécues par les chômeurs.
Tandis que le "taux de chômage au sens du BIT" varie de 7 à plus de 12% (septembre 2006) selon les régions, en prenant  l'ensemble des chômeurs inscrits sur la liste ANPE, on obtient entre 1,7 et  5,8 points de chômage supplémentaires,  le chômage variant alors de 10,8% à 17,5 % selon les régions.

Si maintenant on prend en compte la part des allocataires des minima sociaux non inscrits à l'ANPE, en ajoutant pour cela , dans une optique prudente, la moitié des allocataires du RMI, de l'AAH et de l'API, et 1/3 pour le régime soidarité, on obtient alors un chômage qui varie selon les régions de 13,3 à 22,6% , cette estimation étant sous évaluée car elle ne tient pas compte  des chômeurs qui ne recourrent pas ou plus à l'ANPE, des stagiaires, etc..

Au delà du décompte des chômeurs, il faut souligner l'impact des minima sociaux :  le régime de solidarité (ASS, AER...) , le RMI, l'AHH et l'API, représentent à eux seuls entre 6,5 et 15,3 équivalent points de chômage BIT selon les régions.

Ces disparités entre les régions correspondent à une gradation des niveaux de précarité. Le Nord (Nord Pas de Calais) et le Sud (Languedoc Roussilon et Provence Côte d'Azur) cumulent tous les niveaux de précarité : pauvreté durable dans les minima sociaux, chômage de précarité (catégories 1,2 et 3 en activité réduites de mois de 78 heures) et rotatif (plus de 78 heures par mois)  , temps partiel, tandis que se dessine plus généralement un arc Nord Ouest Sud nettement plus précarisé que l'Est et le centre de la France.

Ces différentiels sont accentués par le système d'assurance chômage lui-même. Flexibilité, précarité , exclusion et strates ou ruptures de revenus liés au statut dans l'assurance chômage elle-même se cumulant , de sorte que les écarts entre les régions se rédicalisent.
En effet si en moyenne, en France, 58% des chômeurs de la liste ANPE sont rémunérés par l'assurance chômage (52% par l'ASSEDIC et 6% par le régime de solidarité ), cette proportion varie de 53 à 93% selon les régions, l' arc Nord-Ouest-Est étant le plus pénalisé.


Le chômage dans les régions (Retour)

1 - Définitions utiles
Catégorie des chômeurs dans la liste ANPE :
En fonction du type d'emploi recherché et de la situation du demandeur d'emploi
Catégorie 1 : à durée indéterminée et à temps plein
Catégorie 2 : à durée indéterminée et à temps partiel
Catégorie 3 : à durée déterminée, temporaire ou saisonnier, même de très courte durée
Catégorie 4 : non immédiatement disponible, à la recherche d’un emploi à durée déterminée ou non et à temps plein ou partiel
Catégorie 5 : personnes en activité mais à la recherche d’un autre emploi
Catégorie 6 : à durée indéterminée et à temps plein ayant travaillé plus de 78 heures au cours du mois
Catégorie 7 : à durée indéterminée et à temps partiel ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois
Catégorie 8 : à durée déterminée, temporaire ou saisonnier ayant travaillé plus de 78 heures au cours du mois

DEFM =  demandeurs d'empoloi en fin de mois (sur la liste ANPE)
Chômeurs en activité réduite = qui ont trvaillé moins de 78 heures dans le mois.



2 - variations régionales du chômage

Choisissons d'abord comme fond de  carte, la 1,France des Régions,graph1 et comparons différentes manières d'estimer le chômage.

Un premier aperçu de la carte du   2001,taux de chômage  BIT,marron,Q3,graph1   (bureau international du travail) calculé par l'Insee en septembre 2006 montre l'impact relatif du chômage selon les régions. Comme chacun le sait, les régions du Nord et du Sud Est sont les plus touchées. Viennent ensuite les régions du Sud Ouest et du Nord Est , la basse Normandie et l'Ile de France, puis le reste de la France dans une diagonale de Rhône Alpes à la Bretagne.

Cependant, tout comme l'évaluation du taux du chômage, cette distribution régionale  varie de manière plus ou moins importante selon que l'on prend en compte ou non différentes situations de chômage.

Au delà du débat non clos sur la maniulation des chiffres du chômage, l'idée de proposer appréciation indépendante des institutions officielles rencontrent quelque difficultés. 

En effet, même en temps normal, lorsque l'Insee publie l'catualisation annuelle de l'enquête emploi qui permet d''évaluer l'effectif de chômeurs BIT et la population active, on ne dispose de ces indications qu'au seul niveau national. Cependant, on peut proposer une estimation avec une marge d'erreur limittée que nous exposons dans la partie Methode de calcul . Celle-ci consiste à  répondre à la question suivante : à combien de chômeurs correspond un point de chômage? La réponse à cette question vaire d'une région ou d'un département à l'autre en fonction de la population active. Celle-ci étant inconnue avec précision, en résumé, la méthode consite à s'appuier sur la similitude entre les catégories 123 des DEFM (Demandeurs d'Emploi Fin de Mois) de la liste ANPE hors ceux qui ont eut une activité réduite (123 HAR pour Hors Activité Réduite)

Disposant maintenant de l'effectif de chomeurs correspondant à un point de taux de chômage BIT dans chaque région, il est alors possible, par une simple règle de trois,  de traduire en point de chômage les effectifs de chômeurs non pris en compte par la norme du BIT.  Dès lors plutôt que le taux en pourcentage de population active, notre unité de compte le point équivalent point de chômage BIT, donné en pourcentage.

Ainsi, en appliquant ce procédé à l'ensemble des chômeurs comptabilisés par l'ANPE (catégories 1,2,3,6,7,8)  on obtient une évaluation du taux de chômage toutes catégories confondues représentée par la carte suivante :   2008,%DEFM 123 678,marron,Q3,graph1  dans laquelle on peut voir que si les régions du Nord et du Sud Est sont toujours parmi les plus affectées par le chômage, d'autres le sont aussi fortement, (Poitou Charentes, Aquitaine) tandis que la diagonale entre Lyon et la bretagne s'obscurcit.

L'écart entre l'évaluation du taux de chômage toutes catégories confondues et le taux BIT  ( 2009,écart Tx tous DEFM-tx BIT,graph1 ) correspond principalement aux catégories    123 en activité réduite et aux catégories 6,7 et 8, non comptabilisées dans l'estimation BIT. Cet écart atteind près de 6 points de chômage dans certaines régions.

Ces écarts proviennent pour un peu moins de la moitié des catégories 123 en activité réduite ( 2019,%DEFM 123 AR,marron,Q3,graph1 ), c'est à dire à un chômage de précarité ,qui dessine un formation arc Nord-Ouest-Sud incluant la Bourgogne et Champagne Ardennes. L'autre moitié des écarts correspondant aux   2005,% des catégories 6 7 8,marron,Q3,graph1 qui traduisent un chômage "rotatif" (personnes qui ont travaillé plus de 78 heures dans le mois précédent), là encore distribué vers l'Ouest et le Nord  mais cette fois n'affectant plus le sud.  graph1,En cliquant sur les régions     on peut en effet observer  des différences  notables dans la structure du chômage; par exemple, entre la Picardie et le Languedoc Rousillon, où la part respective des catégories 2,3 et 6,7,8 s'inverse, traduisant sans doute l'impact du travail saisonnier dans le Sud et le Sud Ouest
                      

Impact des minima sociaux

Reste que pour avoir une représentation plus exhaustive du chômage, le décompte des chômeurs à partir de la liste ANPE doit être complété par le décompte d'une partie au moins des allocataires des minima sociaux. En effet, si environ 70 % des allocatataires du régime de solidarité (en particulier de l'ASS, allocation spécifique de solidarité, qui prend le relais de l'Assedic pour certains chômeurs) sont bien dans la liste ANPE, ce n'est pas le cas des 30% restant (différentes sortes de "déclassés" comme les préretraités des plans sociaux ou les chômeurs de plus de 55 ans dipensés de recherche d'emploi cf document Insee/régime de solidarité ). Ce n'est pas le cas non plus  pour de nombreux allocataires du RMI. De la même manière pour les allocataires de l'API (Allocation parent Isolé) dont une partie au moins peut être considérée comme étant à la recherche d'un emploi, ou encore de l'AAH (Allocation adulte handicapé: les données de l'ANPE analysée par la Dares signalent près de 250 000 travailleurs handicapés inscrits au chômage dans les catégories 123, tandis que l'ensemble des allocataires de l'AAH est de 750 000 personnes)

Ainsi pour prendre en compte ces situations en évitant les doubles compte et les cas qui tiennent plus ou moins durablement les personnes à l'écart de l'activité de travail rémunérée, on propose ici une estimation du taux de chômage tenant compte des chômeurs non comptabilisés par la liste ANPE. Pour celà, on ajoute à l'ensemble des chômeurs de la liiste Anpe, la moitié des allocataires de ces trois minima sociaux RMI AAH, API et 1/3 pour le régime de solidarité). 

On obtient ainsi une estimation du chômage réel, (sans doute sous estimée, car il faudrait aussi prendre en compte , par exemple, les femmes ou les jeunes, de même que les travailleurs intermittents, qui reviennent ou qui attendent une solution sur le marché du travail sans passer par l'ANPE, etc...). 

Cette estimation donne la carte suivante    2018,%(total DEFM+%minima sociaux),marron,Q3,graph2    où l' "estimation du taux de chômage réel " varie maintenant selon les régions entre près de 13,3 % en Ile de France  jusqu'à 22,6% en Nord Pas de Calais, et 22,5% en Languedoc Roussillon. Le détail de la  structure du chômage y compris les minima sociaux est visible en datail en cliquant sur les régions.

On observe aussi que la zône de précarité maximale (en marron foncé sur la carte) reste la même que celle de la carte "toutes catgégories de DEFM confondues" vue plus haut. Le classement des régions ne varie que marginalement sur la diagonale Rhône Alpes - Bretagne
Certes le   2015,pourcentage des allocataires du RMI,marron,Q3,graph2  (données 2005) et le    2007,pourcentage des allocataires du régime de solidarité,marron,Q3,graph2          traduisent-ils logiquement les polarités Nord et Sud déjà repérées, cependant, les taux de variation des effectifs du  2016, RMI de 98 à 2005,graph2     indiquent  une dégradation des  "éldorados de l'emploi" comme pourvait être qualifiée l'Alsace par exemple.

Au delà du décompte du chômage réel, il n'est pas inutile de mesurer l'impact social des minima sociaux  en tant que tels. Ainsi la carte suivante  2020,%minima sociaux 2003,marron,Q3,graph2,2020,%minima sociaux 2003,vert (RMI,AAH,API,régime de solidarité) indique-t-elle leur poids, jusqu'à 15 points,  au Nord et au Sud, où la pauvreté durable et massive qui cohabite avec le chômage de précarité souligné plus haut. 

Dans ce contexte d'accroissement de l'impact des minima sociaux,   2017,le pourcentage de variation de l' AAH (ici entre 98 et 2005),graph2  attire l'attention. En effet,comme on peut le remarquer avec l'Alsace notamment,  l'AHH ne s'accroie pas principalement  dans ses zônes de déploiement massives, visibles sur cette carte du  2023, % des allocataires AAH 2005,marron,Q3,graph2  . Ainsi au delà du milieu rural et des milieux industriels où l'AAH apparaît comme un indicateur des séquelles à long terme du travail pénible ou dégradé, on peut s'interroger aussi sur la violence sociale des mutations à l'oeuvre dans les dernières années dans le marché du marché du travail et dans leur gestion (reclassement-déclassement etc.).

Dispartité régionale de la rémunération des chômeurs

Si l'on retrouve bien les deux pôles Nord et Sud Est dans la mesure en équivalent taux de chômage   2011,de la part des chômeurs indemnisés,marron,Q3,graph1   , en revanche, la     2012,part de chômeurs indemnisés rapportée à l'ensemble des chômeurs ANPE (DEFM123678),marron,Q3,graph1    souligne les disparités régionales de la rémunération des chômeurs. Les régions du Nord Est , L'ile de  France , la région Centre , Rhône Alpes et Provence Cote d'Azur  se détachent du reste de la France, les régions Nord Pas de Calais, Picardie et Haute Normandie se retrouvant dans le groupe où la proportion de chômeurs rémunérés est la plus faible alors que le taux de chômage y est parmi les plus élevés. 

En réalité, la carte précédente  apparait-elle comme l'opposée de la carte    2008,du chômage toutes catégories confondues (%DEFM 123 678),marron,Q3,graph1   vue plus haut,  à l'exception de Provence Côted'Azur etChampagne Ardennes soulignant que non seulement l'arc Nord-Ouest-Sud vu plus haut traduit une chômage de précarité nettement plus élevé qu'à l'Est et au centre de la France, mais que cette différence structurelle se double d'un différentiel dans la rémunération du chômage : Instabilité et perte de revenu s'amplifiant mutuellement du fait que dans un régime "d'activité réduite" les gens ouvrent rarement des droits à rémunération. Dans cette équation de la fracture sociale, le Nord est doublement pénalisé.

Cette oposition entre rémunération à l'Est et précarité à l'Ouest est encore plus manifeste si l'on observe la carte du chômage de flux (activité réduite et de plus de 78 heures dans le mois) :    2024,%123AR678/tous sept06,marron,Q3,graph1  et  plus encore lorsqu'on ne prend en compte que la part des seuls chomuers en cativité réduite (plutôt un chômage de précarité)    2025,%123AR/tous sept06,marron,Q3,graph1  

Une autre représentation de cette opposition entre chômage rémunéré et chômage de précarité est donnée par ce graphique qui montre un rapport inversement proportionnel entre d'une part, en x,  la proportion de chômeurs rémunérés et d'autre part, en Y, la proportion de chômeurs de catégories 1,2,3 en Activité Réduite ajoutée aux catégories 6,7et 8. (la région champagne Ardennes faisant exception)
chômeurs indemnisés et chômeurs précaires


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Methode de calcul

L'insee dispose d'un instrument,  l'enquête emploi, qui permet d'évaluer le taux de chômage selon la norme internationale du BIT, mode de calcul sensé présenter un degré d'indépendance important par rapport aux institutions. Mais du fait que l'échantillon de l'enquête reste nécessairement limité, à partir des seuls résultats de l'enquête, il n'est ni possible d'extrapoler directement le taux de chômage au niveau national, ni possible de le décliner au niveau régional et encore moins départemental .

L'Insee contourne ces difficultés par un dispositif d'ajustement complexe, qui repose à la fois sur l'évolution tendentielle des inscrits sur la liste ANPE, les données administratives de l'emploi (données des organismes de recension des contrinutions sociales, unédic, acoss, .. ), l’enquête sur l’activité et les conditions d’emploi de la main-d’oeuvre (Acemo) du Ministère du travail, et maintenant l'actualisation partielle du recensement général. Depuis 1996, l'enquête emploi annuelle est trimestrialisée, avec des sorties mensuelles, l'ensemble des données anuelles étant ajusté rétroactivement  en mars de l'année suivante. 

Cet ajustement annuel a en particulier comme fonction importrante de permettre une estimation de l'évolution de la population active au sens du BIT. 

Les principes généraux du calcul du chômage BIT sont donnés dans les encadrés gris ci-dessous - il suffit de passer la souris dessus pour les lire. Plus de détail sont accessible via les liens donnés vers des documents ou pages du site de l'insee.

  éléments sur le taux de chomage BIT au niveau national

Le taux de chômage au sens du BIT est calculé au plan national, en combinant l'enquête emploi (Cf lien2 )  et les effectifs des catégories 1, 2 et 3 hors activité réduites (moins de 78 heures par mois) de liste ANPE comme indiqué dans l'encadré ci-dessous.

(Extrait de informations rapides 30 mars 2007 n°96 - Insee) Pour calculer les taux de chômage, on rapporte le nombre de chômeurs au sens du BIT à la population active totale (emploi total + chômeurs + militaires du contingent jusqu’en 2002). Le numérateur et le dénominateur de chacun de ces taux ne sont pas observés chaque mois et font donc l'objet d'estimations. Les données sont par ailleurs corrigées des variations saisonnières. L’estimation du nombre de chômeurs (numérateur) cherche à exploiter au mieux (... les) catégories 1, 2 et 3 hors activité réduite, dont la définition est conceptuellement proche de celle du chômage au sens du BIT. Pour les()(moins de 25 ans), le chômage au sens du BIT mensuel est estimé à l’aide de relations économétriques (). Pour les personnes de 25 ans et plus, l’évolution mensuelle du chômage au sens du BIT est directement calquée sur celle des DEFM de catégories 1, 2 et 3 hors activité réduite. En ce qui concerne la population active utilisée au dénominateur des taux de chômage, son estimation s'appuie, pour les années passées, sur les estimations d’emploi()31 décembre de chaque année()


Cependant, il s'agit d'un calcul national, car l'enquête emploi concerne un échantillon insuffisant pour permettre de produire des résultats départementaux ou régionaux. l'Insee a contourné ce problème avec la méthode suivante de localisation du chômage BIT

localisation du chômage BIT (Cf  lien3)

(Extrait de informations rapides 30 mars 2007 n°96 - Insee) Pour calculer les taux de chômage, on rapporte le nombre de chômeurs au sens du BIT à la population active totale (emploi total + chômeurs + militaires du contingent jusqu’en 2002). Le numérateur et le dénominateur de chacun de ces taux ne sont pas observés chaque mois et font donc l'objet d'estimations. Les données sont par ailleurs corrigées des variations saisonnières. L’estimation du nombre de chômeurs (numérateur) cherche à exploiter au mieux (... les) catégories 1, 2 et 3 hors activité réduite, dont la définition est conceptuellement proche de celle du chômage au sens du BIT. Pour les()(moins de 25 ans), le chômage au sens du BIT mensuel est estimé à l’aide de relations économétriques (). Pour les personnes de 25 ans et plus, l’évolution mensuelle du chômage au sens du BIT est directement calquée sur celle des DEFM de catégories 1, 2 et 3 hors activité réduite. En ce qui concerne la population active utilisée au dénominateur des taux de chômage, son estimation s'appuie, pour les années passées, sur les estimations d’emploi()31 décembre de chaque année()


Cependant, si avec ces procédés , au plan national,  l'Insee  parvient à estimer un taux de chômage ,à actualiser l'évolution de la population active (seulement de manière rétroactive) , et à fournir un effectif de chômeurs BIT , en revanche, au niveau local (départemental ou régional) l'Insee ne publie que le résultat en terme de taux et jamais la population active locale qui pourrait servir de dénominateur pour  calculer des taux, ni même d'estimation localisée des effectifs de chômeurs BIT au niveau local.



De plus, pour la période actuelle, comme le souligne l'Insee dans un avrtissement publié le 30 mars 2007 : " Du fait du report à l’automne 2007 du calage annuel sur les résultats de l’enquête Emploi, la série mensuelle de chômage BIT publiée par l’Insee reste provisoire. En 2006 et 2007, cette série traduit essentiellement les variations du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégories 1, 2 et 3, hors activité réduite, inscrits à l’ANPE."

AInsi, d'une année à l'autre, entre les dates de plublication de l'ajustement annuel de l'enquête emploi, on ne dispose pas de données quantitatives sur les effectifs de chômeurs BIT, ni au niveau local, ni au niveau national. En réalité, les données intermédiaires ne font qui suivre la tendance d'évolution du taux au national et local. En temps normal, si l'on veut établir le lien entre les effectifs de chômeurs entrregistrés à l'ANPE et le taux de chômage BIT, on doit attendre la publication du calage annuel qui seul permet de revenir aux effectifs réels en donnat les effectifs de chomeurs au sens du BIT et par conséquent de répondre à la question clé : combien de chômeurs il faut pour faire un point de chômage?. Nous ne disposons pas de ce calage pour cette année.
De plus, comme on l'a vu, on ne dispose jamais de chiffres localisés sur la population active ni sur les effectifs de chômeurs BIT au niveau local.
Comment procéder alors pour dresser une cartographie actualisées, même estimative, du chômage dans la France des régions ?

Deux  indications nous permettent cependant de définir une méthode simple , avec une marge d'incertitude limitée, autour des données du BIT ; le risque étant que si l'évaluation du BIT est sous-estimées, comme le suggère l'actualité du débat sur les chiffres du chômage, notre estimation souffrira des mêmes maux. Cependant, dans une perspective d'analyse comparative de la situation des régions , il s'agit d'un moindre mal puisque ces différences ne devraient pas altérer pas la hiérarchie des régions. Cette incertitude apparaît comme un problème d'ajustement : il suffira de réévaluer l'ensemble de nos résultats en fonction des résultats du calage 2006 lorsqu'il sortira (ces dernières années , le calage annuel à toujours réévalué le taux de chômage de quelques dixièmes). De plus, on verra dans la suite de ce texte que cette incertitude ne nuit que très partiellement à une évaluation  du "chômage réel" dont les amplitudes sont considéranblement plus élevés.

Les deux indications qui nous permettent de produire un géographie sont les suivantes :
1 - Comme l'indique l'Insee, la tendence du chômage BIT suit à peu de chose près la tendance des catégories 123 hors activité réduites de l'ANPE qu'il s'agisse du niveau national ou régional.
2 - en principe, pour connaître la marge d'erreur entre l'estimation des variation des catéories 123 HAR et le taux BIT, on devrait se servir des données de calage annuel de l'enquête emploi. A défaut de disposer du calage pour 2006, on dispose des  résultats de l'enquête emploi 2005 qui indique un effectif de chômage BIT de 2 717 000 chômeurs BIT en décembre 2005 pour un effectifs de chômeurs des catégories 123 HAR de 2 616 244  pour la France métropolitaine ( données CVS dans les deux cas) soit un écart de de 100756 personnes qui correspondont à un écart de 0,037 sur la valeur du taux de chômage.

En admettant que l'écart entre les effectifs BIT et la liste 123 HAR est du même ordre en 2006, on sait maintenant répondre à la question clé : combien de chômeurs il faut pour faire un point de chômage. Il suffit d'opérer une règle de trois , avec le taux de chômage BIT à une date donnée, et les effectifs connus de la liste des chomeurs 123 HAR. en septembre 2006, ce taux et cette liste sont respectivement de 8,7 et de 2 335 731 chômeurs, soit un point de chômage pour 268 475 personnes au plan national. Compte tenu de la méthode de l'Insee d'évaluation du taux BIT  mensuel dans les régions, on peut opérer de la même manière pour chaque région. (il faudra là aussi apporter les correctifs liés au calage annuel lorsqu'il sera publié).

C'est avec ce procédé de calcul que sont réalisées l'ensemble des cartes de ce document.

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Sources

1 - donnéées utilisées :

2 - donnnées originales avant calcul ou extraction:

Tableaux de bord des politiques de l'emploi juillet et septembre 2006 sur le site du Ministère du Travail
Fichiers de données spécifiques :
Documents :
Les contours de la population active : aux frontières de l’emploi, du chômage et de l’inactivité Christine Gonzalez-Demichel et Emmanuelle Nauze-Fichet
scénarios sur la population active Dares & Insee


Bulletin mensuel des statistiques du travail  février 2007 Dares

page web Dares Ministère du travail : le chômage au sens du BIT et liens
la population active en débat au Sénat

Clés et outils de lecture (Retour)

Conventions
Les principales conventions sémiologiques adodptées dans les cartes textualisées  sont :
Comment lire cette présentation
Cet outil de présentation s'appuye sur un logiciel de rapprochement cartographique de données  (logiciel GaïaMundi) qui travaille en arrière plan du présent texte. L'affichage des cartes est commandé par des "liens hypertextes" insérés dans le texe. Pour suivre le déroulement de la présentation, il suffit donc de lire le texte et de cliquer sur les liens au fur et à mesure de la lecture : les cartes sont alors calculées et affichées dans le cadre de gauche.Ce ne sont pas des images mais des  supports interactifs . Leur proporiétés interactives vous permettent de dialogier avec la carte  : 
POUR AFFICHER CES DONNEES, CLIQUEZ SUR LA CARTE ET ACTIVEZ L'AFFICHAGE en CLIQUANT sur le BOUTON  "DONNEES"

Maille et données
La maille choisie(c'est à dire, le découpage de la carte)  est ici la région.  Les données sont issues de diverses soucres publiques : Caisse d'allocation familiales, Insee, Ministères de la santé, du travail , de l'économie et des finances, de l'ANPE ou de l'Unedic, ... Les  fichiers originaux et les fichiers associés à la carte sont disponible sur le site Altercarto